Du lycée au supérieur : handicap
et besoins éducatifs particuliers

Publication : 16 février 2023

Près de 40000 jeunes en situation de handicap et à besoins particuliers suivent des études supérieures. Avec, à la clé, une meilleure insertion professionnelle. Concrétiser son projet demande du temps.
Portrait d'une étudiante non voyante à Sciences Po
© Emmanuelle Dal'Secco/Onisep
Des aides peuvent vous être apportées. Renseignez-vous.

Anticipez les démarches

Parcoursup

Les préinscriptions en 1re année de l'enseignement supérieur sont gérées par la plateforme Parcoursup : un référent handicap y est indiqué pour chaque formation et peut répondre sur les aménagements possibles. Vous pouvez compléter la fiche de liaison accessible depuis votre dossier Parcoursup (rubrique profil/handicap). Cette fiche n’est pas obligatoire et n’est pas transmise aux formations pour l’examen de votre dossier. Elle permet de faire valoir, auprès de la CAES (commission d’accès à l’enseignement supérieur) de votre académie, votre situation particulière, en cas d'affectation non compatible.

Un droit au réexamen

Si votre affectation n’est pas compatible avec votre situation de handicap/besoins particuliers ou si vous ne recevez que des réponses négatives, ou si un changement est intervenu dans votre situation après la confirmation de vos vœux, vous pouvez saisir de droit la CAES. Pour examiner votre situation, la CAES s'appuiera sur votre fiche de liaison complétée au préalable sur Parcoursup (rubrique profil/handicap). Une fois votre demande considérée comme recevable, le recteur pourra vous faire une proposition d’inscription dans un établissement adapté à votre situation et à votre projet d’études supérieures.

Aménagements d’examens et concours d’entrée

L’étudiant en situation de handicap peut bénéficier d’aménagements particuliers pour passer les concours d’entrée dans les établissements d’enseignement supérieur ou les examens. Cela peut concerner tout type d’épreuve, qu’elle soit ponctuelle, écrite, orale ou pratique, dans le cadre du contrôle continu, du contrôle en cours de formation, ou qu’il s’agisse d’entretiens : aides techniques, secrétariat, majoration du temps pour les examens, etc. La demande doit être faite au plus tard lors de l’inscription au concours ou à l’examen.

À noter : Les aménagements des conditions d'examen accordés au candidat s'appliquent tout au long de la formation qui conduit au diplôme sauf si vous y renoncez ou que vous demandez-leur révision ou si la réglementation du concours ne permet pas tout ou partie des aménagements.

Vie quotidienne

Dans l’enseignement supérieur, c’est à vous d’organiser votre accompagnement quotidien (auxiliaire de vie, transport…). Pour cela, vous devez demander la PCH (prestation de compensation du handicap) auprès de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Accordée sous certaines conditions, elle est calculée en fonction de votre handicap et de vos besoins. Outre l’aide humaine, elle peut concerner le logement, le transport, le surcoût lié à l’adaptation d’un véhicule ou le soin de votre animal d’assistance.

Pour une demande de logements adaptés auprès du Crous, il faut contacter le référent handicap du Crous, de la région où vous souhaitez étudier, dès la saisie des vœux dans Parcoursup. D’autres possibilités de logement existent, notamment avec la Fondation santé des étudiants de France.

Les démarches selon les établissements

Lycée : BTS et CPGE

L’étudiant en situation de handicap qui prépare un BTS (brevet de technicien supérieur) ou qui est inscrit dans en CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) continue de bénéficier des mêmes aides qu’en terminale, ainsi que du suivi par son enseignant référent. Son PPS (projet personnalisé de scolarisation) et/ou PAI (projet d'accueil individualisé), se poursuivent.

Si vous souhaitez intégrer un BTSA (brevet de technicien supérieur agricole), votre PPS, PAI, voire PAP (plan d’accompagnement personnalisé), se poursuivent également.

Université : licence et BUT

Toutes les universités ont des référents handicap. Leurs missions : élaboration d’un PAEH (plan d’accompagnement de l’étudiant handicapé) comprenant un soutien technique et humain (preneur de notes, interprètes en langue des signes française, codeurs en langage française parlée complétée), les aménagements des examens et l’accompagnement dans les relations avec les enseignants et leurs démarches administratives. C’est auprès d’eux qu’il faut se tourner, que l’on prépare une licence ou un BUT (bachelor universitaire de technologie).

À savoir : si un étudiant en situation de handicap ne peut pas se déplacer à l’université, il peut recourir à l’enseignement à distance.

Grandes écoles, écoles spécialisées

Dans les grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs, les écoles spécialisées et autres établissements, un référent handicap est souvent identifié. À défaut, vous pouvez contacter la direction de l’école, le plus tôt possible avant la rentrée. Les JPO (journées portes ouvertes) sont aussi l’occasion d’un premier contact. Les associations au service des étudiants en situation de handicap peuvent aussi vous accompagner dans vos démarches.

Enseignement à distance

Formation à distance

De nombreux établissements d’enseignement supérieur proposent désormais des cursus à distance, accessibles aux étudiants en situation de handicap ou empêchés.

Le Cned ou la FIED (fédération interuniversitaire de l’enseignement à distance) recense les formations à distance existantes.

Campus connectés

89 campus connectés permettent aux jeunes de suivre, près de chez eux, des formations à distance dans l'enseignement supérieur (BTS, licence…) en bénéficiant d'un tutorat individuel et collectif. Retrouvez tous les campus labellisés « campus connectés ».

L’apprentissage

Pour les personnes reconnues en situation de handicap, la durée du contrat peut être portée à 4 ans. Des aides supplémentaires peuvent être versées par l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) et le FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique). Faire une demande de RQTH  (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) auprès de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) au moins 6 mois avant l’inscription.