Les écoles d’audiovisuel
Publication : 14 octobre 2021
Publication : 14 octobre 2021
Une cinquantaine d’écoles préparent en 2 à 4 ans aux métiers de l’audiovisuel ou du cinéma. Les spécialités réalisation, montage, production sont fréquentes. Elles sont proposées côté public à La Fémis, à Louis Lumière (ENSLL), à l'ENSAV et à l'INAsup (spécialisée dans la production audiovisuelle et la gestion de patrimoines audiovisuels). Côté privé, citons l’ESRA Paris, l’ESEC, 3IS ou encore l'ISCPA (spécialisée dans la production, la diffusion et la distribution de films). La formation au scénario tend à se développer : à côté de la Fémis et du CLCF, on trouve désormais la CinéFabrique, l'ESEC et 3IS, Kourtrajmé et l’Ecole de la Cité. La Fémis et le CLCF préparent aussi au métier de scripte. En revanche, la Fémis reste la seule école à dispenser une spécialisation en décor de cinéma.
Quelques écoles d'audiovisuel offrent une spécialisation en effets visuels comme l'ESEC (monteur-truquiste en numérique d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles), l'EMC Malakoff (monteur-truquiste ; concepteur 3D animation VFX) ou l'ACFA Multimédia (superviseur effets spéciaux), ou bien en cinéma d'animation comme l'ESRA (Animation Sup'Infograph). Entre cinéma et graphisme, ces formations sont le plus souvent dispensées au sein des écoles d'art. 28 d’entre elles, reconnues par le milieu professionnel, se sont regroupées au sein du Reca (Réseau des écoles françaises de cinéma d’animation). Citons par exemple l’EMCA, Gobelins-École de l'image et Rubika aimation pour l'animation 3D ; ArtFX, Bellecour, Brassard, ESMA, ISART digital, LISAA ou encore ITECOM Art Design pour les effets spéciaux.
Une dizaine d’écoles disposent d’un cursus tourné vers les métiers du son : la Fémis, Louis Lumière, l'ENSAV et le CNSMDP (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris) pour le public ; ARFIS, 3IS, l’IMFP, l’ISTS, l’EICAR et l’École INFA, la CinéFabrique ou Studio M pour le privé. Elles proposent une formation aux techniques d’enregistrement sonore, de montage son et de mixage. Plus spécialisé, le CNSMDP délivre un titre de musicien-ingénieur du son.
Enfin, une poignée d’établissements offrent une formation dédiée à la photo, au cadre ou à la lumière : Arles (ENSP), l'ENSAV et Louis Lumière (publiques), Gobelins-École de l'image et l’EFET (privées). Formation à la prise de vues et au traitement de l’image.
Dans le secteur audiovisuel, la grande majorité des écoles sont privées et les études y sont payantes. Quelques écoles gratuites ont cependant vu le jour ces dernières années : la CinéFabrique à Lyon, l’École de la cité à Saint-Denis (93) et l’école Kourtrajmé à Montfermeil (93). En général, les frais de scolarité sont élevés : 7 000 € par an en moyenne. Sans compter qu’il faut investir dans l’achat de matériel pour mener à bien les travaux d’école encadrés par des professionnels. Bien se renseigner sur la qualité de la formation avant de s’engager (taux d’équipement, diplôme délivré, devenir des anciens…).
Dans les écoles publiques, le coût des études varie : près de 700 € pour les 3 années à l'ENSAV ; 900 € pour les 3 années à Louis Lumière ; 433 € par an à la Fémis ; 3 500 € pour les 2 années à l'INAsup . Parmi les écoles privées, certaines sont reconnues par l’État, accueillent des boursiers et permettent d’obtenir des aides au financement.
Les écoles reconnues par la profession (parmi lesquelles on trouve les écoles publiques) bénéficient d’un réseau d’entreprises favorisant l’accueil des stagiaires et l’accès à l’emploi des diplômés.
Les écoles d’audiovisuel privées recrutent majoritairement parmi les bacheliers, toutes séries. Certaines, comme l’école de la cité ou Kourtrajmé, n’exigent cependant pas de diplôme spécifique. Les écoles publiques accueillent les candidats ayant un bac + 2 (BTS métiers de l’audiovisuel, classes prépa artistiques, littéraires ou scientifiques selon le cursus, licence mention arts ou sciences). Noter que le lycée Guist'hau à Nantes propose une préparation spécifique à ces concours sur 2 ans : Ciné Sup, avec un bon taux de réussite.
Partout, le recrutement est limité, car les promotions sont de petite taille. Sélection sur dossier, épreuves et entretien de motivation. C’est davantage la culture du candidat dans le domaine, son sens artistique et sa motivation qui sont évalués. Souvent, la pratique amateur et une expérience dans le secteur permettent de se démarquer. Autre atout, la capacité à travailler en équipe. Indispensable dans le secteur audiovisuel où toute réalisation est collective.
Fiche secteur
Ma 1re année : BTS métiers de l'audiovisuel